samedi 12 avril 2014

PERSEVERARE DIABOLICUM !


C’est vrai, jamais on n’a entendu Bovesse maudire sur la Belgique ni la Monarchie, bien qu’on l’ait à de nombreuses reprises entendu saluer la France et vanter la République, la IIIème, celle qu’il connaissait. Les militants wallons que nous sommes ont pourtant dû ravaler leur fierté wallonne lorsque la musique de la police namuroise a une première fois interprété la « Brabançonne », suite au dépôt des fleurs (cfr infra). Nous nous sommes dit que Bovesse avait fondé les « Chasseurs ardennais » dont ont connaît l’âpreté au combat sur la Lys en mai 1940. La possibilité du rembarquement de Dunkerque leur probablement dû en grande partie à leur opiniâtreté… Nous avons pris en compte son rang de Gouverneur et de Ministre. Tant que la Belgique existe… Soit ! Mais que les élèves de l’Ecole portant son nom, rameutés sur place un dimanche matin ensoleillé (pauvres gosses, l’un des seuls de cet hiver pluvieux !) pour faire la claque à des vieux belgicains camoussés en interprétant a capella une seconde « Brabançonne » chantée, aux couplets aussi désuets que ridicules, nous n’en pouvions plus ! Nos étendards au Coq rouge ont quitté leur inclinaison respectueuse pour rester pliés contre la hampe ! Par contre, lors du « Tchant des Walons », nos drapeaux ont fièrement flotté ! Tant pis pour les grincheux, le geste n’est pas passé inaperçu…
Quant aux fleurs, une seule gerbe était prévue, celle officielle. Qu’à cela ne tienne, on a patiemment attendu la fin de la cérémonie pour, nous aussi, nous incliner devant la stèle et y déposer nos fleurs, accompagnés par le Rassemblement Wallon, dans une belle synthèse du Mouvement Wallon comme Bovesse l’aurait sûrement souhaité lui-même… Oh ! Peut-être aurait-il critiqué l’une ou l’autre de nos positions, mais nous l’aurions assurément trouvé à nos côtés lors de la Question Royale, lors de la Crise fouronnaise ou lors de la Fixation des limites linguistiques, voici 50 ans… Il n’empêche, moins d’une heure après, toutes les fleurs étaient évacuées du Monument,« vers sa tombe » nous a-t-on promis … . 


L. VANDAMME, porte-parole de Wallonie Libre