lundi 16 février 2015

PRIS SUR LE VIF :

"Réforme du paysage judiciaire pilotée par les Flamands au profit de la Flandre"
L'ancien procureur du Roi et juge de paix, Thierry Marchandise, a pris sa retraite le 1er décembre 2014. Invité au JT de 13h, et libéré de son devoir de réserve, il estime que la justice souffre de maux énormes qui sont plus graves qu'il y a 40 ans et qu’elle est outrageusement flamandisée. Il met évidemment en cause le monde politique.
(Extrait de l’article de C. BIOURGE, source rtbf.be)


"Les Flamands sont au poste de commande"

L'ancien procureur dénonce une justice trop flamande : "Les Flamands sont au poste de commande", dit-il.
"La ministre précédente (Annemie Turtelboom, ex-ministre de la Justice Open-VLD, ndlr), avait un cabinet qui était un cabinet à 99% flamand. C’était un cabinet fédéral et donc, je ne comprends pas", ajoute-t-il, "j’espère que Mr Geens (le nouveau ministre de la Justice CD&V, ndlr) va pouvoir montrer autre chose".
Quant à savoir si cette flamandisation favorise le Nord, il répond : "C’est évident que cela joue, on l'a constaté sur le terrain". "La réforme du paysage judiciaire a été pilotée essentiellement par des néerlandophones avec des décisions qui peuvent léser les francophones". 

"Prenez votre souffle pour changer fondamentalement les choses", lance-t-il pour conclure à l'adresse de l'actuel ministre de la Justice, Koen Geens (CD&V).

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Après avoir dénoncé la flamandisation toujours plus poussée des derniers secteurs restés fédéraux (SNCB avec des investissements exclusivement en Flandre entre 2010 et 2020, comme l’affirmait encore un article du SOIR du vendredi 22 janvier, armée avec 82% de généraux flamands (17 sur 22) en 2015 ainsi que l’annonçait Denis Ducarme voici un an, et j’en passe), voilà qu’un haut fonctionnaire fédéral sitôt en goguette se fait le porte-voix du malaise vécu au plus haut point dans son département. Jusques à quand devra-t-on encore donner des exemples de cet état de fait, et surtout pour combien de temps encore les Wallons accepteront-ils encore benoîtement ces situations scandaleuses sans se révolter ? Car ne nous y trompons pas : à force d’être déconsidérés, c’est finalement à une révolte des Wallons contre cet Etat Belgo-Flamand et ceux qui le servent (valets et complices) que nous devrons enfin notre indépendance !



«PAS DE PLACE POUR LA RESIGNATION NI POUR LA REDDITION WALLONNE»

EDITORIAL , par Laurent VANDAMME, porte-parole de WALLONIE LIBRE
Pour nous, vrais Wallons, convaincus et déterminés, les temps sont durs. En effet, la crise ne nous épargne pas, bien que la situation semble pire ailleurs. Chaque jour, nos sentiments de Wallons, et la fierté que nous voulons y associer, est mise à mal par des relents d’un belgicanisme aussi suranné que ridicule (faut-il à ce sujet citer les « I LIKE BELGIUM » du magazine conservateur PARIS MATCH, ou le pompeux anniversaire de « C’est du belge » sur la RTBF, au risque de leur faire une publicité imméritée ?), alors que tout pousse, et surtout l’évidence des faits, à prendre conscience que notre destin, quoi qu’en disent les esprits étroits, est plus que jamais ouvert pour nous, et que tous les espoirs, dans ce monde en perpétuel chambardement, nous sont permis de voir notre libération advenir bientôt.

Cette année qui s’achève a en effet vu l’Ecosse passer à un cheveu (roux !) de son indépendance. Nombreux furent ceux et celles à se rappeler avec amertume le fameux soir de scrutin de 1995, lorsque nos frères du Québec ont vécu pareille mésaventure, d’un cheveu encore plus fin (49,42%)

Toutes les promesses tardives et maladroites de Londres n’y changeront rien, et le fameux « Brexit » annoncé -la sortie de la Grande-Bretagne de l’UE-, sans parler des velléités d’émancipation galloises et nord-irlandaises, n’y feront rien : tôt ou tard, et peut-être plus rapidement que certains ne le souhaiteraient, l’Ecosse remettra sur le tapis la question de ses liens avec Westminster. Le test aura vite lieu : des élections doivent avoir lieu en mai prochain, et tous les sondages annoncent un raz de marée nationaliste SNP en Ecosse, et surtout un succès des europhobes UKIP en Angleterre. Quand on connaît les sentiments europhiles des Ecossais et des Gallois…

2014 nous a également permis de vivre les déferlantes catalanes dans les rues, et ce bras de fer juridico-politique ridicule pour tenter de faire taire les nationalistes réunis… Conséquence : le président catalan Mas a décidé avec les autres partis nationalistes d’avancer le scrutin régional au 27 septembre, en y allant unis pour donner plus d’ampleur au triomphe nationaliste, à deux mois du scrutin général espagnol qui devrait confirmer cette poussée.

Citons encore nos amis jurassiens, engagés dans la procédure communale pour l’adhésion de Moûtier en 2016 Nul doute donc que 2015 nous apportera donc encore de beaux moments, tels que nous en rêvons en Wallonie !

Mais 2014 fut aussi pour les militants wallons que nous sommes une année à marquer d’une pierre noire, avec la disparition de notre figure de proue historique, Jean-Emile HUMBLET, ainsi que celle de notre ancien et si disponible cher secrétaire Victor HOUSSONLOGE. C’est avec beaucoup de tristesse que nous avons reçu ces funestes nouvelles, et, osons le dire, notre fonctionnement interne en a été plus que perturbé, allant jusqu’à retarder d’un bon mois la sortie du présent périodique. C’est qu’on ne se remet pas facilement de pareilles pertes. Aussi, nous vous prions de ne pas nous tenir trop rigueur de ce retard…

Toutefois, ces pertes nous inclinent à penser que nos convictions, certes ébranlées par le chagrin, ne doivent en aucun cas signifier un estompement de notre engagement wallon. Nous sommes assurés que nos chers disparus sont partis en nous cédant le flambeau, pour que nous poursuivions inlassablement notre quête du graal, celle qui verra notre Wallonie, enfin débarrassée de ses scories du belgicanisme finissant et de ses scrupules à mettre fin à ce pays, puisse trouver le dynamisme nécessaire à nous donner ce PAYS A AIMER que nous désirons plus que tout.

A l’heure où la Wallonie vit des anniversaires cruciaux (Bataille des Ardennes, guerre de 1914-1918, Waterloo, Ligny, Quatre-Bras et Wavre), où elle préside le Grande Région, où elle s’investit à fond dans l’industrie de pointe, avec les pièces du TGV ou les bords d’attaque des avions de chasse, où elle se fait un nom, quoiqu’on en dise, grâce à MONS 2015, il nous est INTOLERABLE de voir que nos dirigeants ont agi avec tant de légèreté (pas du budget !) dans la décision de construire maintenant une nouvelle gare à Mons, ou de ne pas prévoir les conséquences d’une mise en conformité du système de freinage des trains, empêchant ainsi les TGV de desservir la Wallonie dès mars 2015. AMATEURISME, MANQUE DE CONSCIENCE, ou carrément MEPRIS POUR LA WALLONIE… Nous hésitons ! De même, que penser d’un roi qui reçoit les corps constitués pour ses vœux sans avoir un seul mot pour les Régions et Communautés, héritières de plus de 70% des budgets du pays ? Mépris pour nous, faute impardonnable.

Les Wallons sont à la croisée des chemins : soit ils acceptent un pays qui les méprise, soit ils se donnent enfin un destin, grand comme les espoirs qui doivent tous et toutes nous maintenir décidés et résolus à ne plus rien céder sur ce qui constitue notre dignité de peuple libre.