jeudi 9 octobre 2014

INSTITUTIONS : La Wallonie face à la 6ème réforme de l'Etat

Le 11 octobre 2011, un accord institutionnel était conclu après 541 jours de paralysie du niveau fédéral et d’intenses négociations gouvernementales. 

Intervenant après plusieurs années de tensions communautaires, cet accord marquait le point de départ d’une sixième réforme de l’Etat qui devait consacrer une profonde évolution de notre système fédéral. 

Le 1er volet de la réforme de l’Etat a été voté en juillet 2012. Ce volet concerne principalement la scission de l’arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde (BHV). Outre la scission de la circonscription électorale, BHV subit également une réforme judiciaire.

Le 2ème volet de la réforme de l’Etat a été clôturé début 2014. Les modifications à la Constitution, les lois spéciales et les lois qui exécutent la sixième réforme de l’Etat ont été publiées le 31 janvier 2014 au Moniteur Belge. Ces textes de loi règlent le transfert de compétences aux Communautés et Régions ainsi qu’une réforme importante de la loi spéciale de financement. Le Sénat a été réformé et le rôle de la Chambre a été renforcé.

La 6ème réforme de l’Etat concerne surtout le transfert de compétences de l’Etat fédéral vers les Communautés et Régions. Ce transfert se traduit par une longue liste de matières, parmi lesquelles les allocations familiales, les soins de santé, le marché du travail, la sécurité routière, la loi sur les loyers, la formation à la conduite, le contrôle technique, les maisons de justice et les dépenses fiscales (emprunt hypothécaire).
Qu'est-ce qui a changé au 1er juillet 2014 ?

Au 1er juillet 2014, de très nombreuses compétences ont été transférées complètement ou partiellement à la Wallonie.

Cependant, le transfert effectif ne sera réalisé, au plus tôt, qu'au 1er janvier 2015 (finances comprises, car pour le moment, nada ! n.d.l.r. 
Durant la période transitoire, pour toutes questions relatives à ces matières, vous pouvez toujours contacter les services fédéraux.


Pour toute précision (le dossier est vaste et tellement complexe !) :
http://www.wallonie.be/sites/wallonie/files/vlw24_transfert_competences.pdf
http://www.wallonie.be/dossier/la-wallonie-face-la-6eme-reforme-de-letat 

Source : Portail informatique de la Wallonie 

De l’usage du français dans le commerce en Wallonie



Si la langue française est d’usage courant en Wallonie, elle est souvent marginalisée et bafouée par le système commercial tant en ce qui concerne la désignation et l’utilisation des produits que leur publicité.

Du petit commerçant local à la grande surface, la prééminence du néerlandais est monnaie courante.

Cette domination du néerlandais se développe depuis la guerre 40-45. Elle se justifierait par la majorité flamande en Belgique. Il s’agit donc d’une pratique coloniale où un peuple majoritaire (les Flamands) asservit un peuple de dominés (les Wallons et les Francophones). Ne serait-il pas plus juste de donner la priorité à la langue du pays d’exportation ?

Notons par ailleurs que l’information en anglais le long de nos routes pourrait constituer un danger pour le trafic.

Il est inadmissible que les produits soient présentés dans une autre langue que celle du pays où ils sont vendus. 

En Wallonie, le français doit être prioritaire. Le pouvoir wallon se soucie-t-il de mettre fin à ces pratiques irrespectueuses ?

Yvon GEOBERT

jeudi 19 juin 2014

Invitation

TOUS & TOUTES AU RENDEZ-VOUS DU SOUVENIR…


CE DIMANCHE 22 JUIN 2014


À 10h30, 
Au pied de l’Aigle Blessé, à Plancenoit (N5, 3km au sud du Lion)


VENEZ CELEBRER LES 74 ANS de « WALLONIE LIBRE »


Inauguration de 2 stèles commémoratives à Jacques Hoyaux et Arille Carlier
Cérémonie suivie du traditionnel repas au restaurant « Nivelles-Sud » à 12h30 
WALLONIE LIBRE !!

Où va la Belgique de papa ?


Aujourd’hui, les élus francophones et wallons vont-ils enfin comprendre que les unitaristes indécrottables dévalent une route de plus en plus sinueuse vers un trou béant qui les attend ? 
Bart de Wever, avec les bons flamands du CD&V, de l’Open-VLD, du Belang, de la LDD et autres… , forment une très importante majorité flamingante soutenue par le Peuple flamand (le Flamingant étant celui qui est fier de sa Flandre, en s’y référant sans complexe - c’est sa Patrie, sa raison de vivre-, s’y complaît, la défend, il en est le vrai patriote. C’est son droit, c’est normal et c’est bien ainsi).
Ce qui me gêne, c’est ce patriotisme haineux qui s’épanouit aux dépens des Francophones et Wallons. C’est ainsi que les « bons Flamands » possèdent tous les leviers de commande de la Belgique de « Papa », et en tirent tous les profits au bénéfice de la Flandre. Oui, aujourd’hui, la Belgique est flamande à l’extérieur et à l’intérieur. Les Francophones et Wallons sont devenus les serviteurs des Seigneurs du Nord.
La N-VA agite volontiers le drapeau du séparatisme pour faire peur aux unitaristes du sud, alors que, en fait, ce qu’elle veut, c’est garder et conforter une Belgique flamande que les « bons Flamands » ont conquise.
Il est inutile, ici, d’insister sur les plus que très nombreuses injustices que la Flandre impose aux Wallons : chemin de fer, infrastructures routières, démantèlement industriel et militaire,… pour ne citer que celles-là !
Oui, la Flandre, et Bart de Wever, veulent garder et diriger une Belgique flamande où la Wallonie sera l’esclave industrielle, financière et économique des « sang-bleu » de la Mère-Patrie du Nord.
Oui, élus du Sud et de Bruxelles, reprenez à votre compte la devise des Ardennais, rappelée récemment par Benoît Lutgen (président cdH) : « RESISTE ET MORDS ! »
Demain, il faudra mordre très fort et même avec rage ! Notre salut en dépend.
VIVE UNE WALLONIE LIBRE ET SOUVERAINE !!
EDITORIAL par J.F.A. DUPONT, Président de Wallonie Libre

En lisant ma gazette… Théophraste


Flamandisation La pacification n’arrête pas le grignotage… Les 31 librairies CLUB de Wallonie viennent d’être reprises par le Standaard Boekhandel et un éditeur hollandais, Zuidnederlandse Uitgeverij. Sans doute s’agit-il d’une opération purement commerciale. N’empêche elle est emblématique. En s’étendant au marché francophone, l’on peut faire passer bien des messages… Vente de livres choisis en conséquence. Et surtout briser une influence française et wallonne évidente en ce secteur. A Bruxelles, le ministre libéral flamand Vanengel voudrait créer une école normale bilingue qui fournirait des professeurs bilingues destinés aux petits francophones qui étudient en section flamande. C’est gentil tout plein ! J’imagine déjà le conditionnement des petits francophones…
Francophonie Enfin, mieux vaut tard que jamais. Une manifestation internationale de la Francophonie en Wallonie ! Du 20 au 23 juillet 2015, se tiendra à Liège le « Forum mondial de la Langue française ». Philippe Suinen qui, à cette époque, aura achevé son mandat à la tête de l’AWEX, sera le commissaire général de la manifestation. Déjà curieux de voir le logo du forum…
Le rail Le peu que j’ai pu lire au sujet du nouveau du nouveau plan de douze ans de la SNCB ne me dit rien qui vaille. Apparemment, la Wallonie n’est pas gâtée, et particulièrement la Dorsale Wallonne, qui se retrouve aujourd’hui moins bien dotée qu’elle ne l’était lorsque le Conseil économique wallon émit son avis critique. Existe-t-il encore seulement ? En tant qu’usager assez régulier de cette ligne, je puis vous assurer que le trajet s’effectue en tortillard dans des wagons souvent vétustes. La liaison Mons-Liège est désespérément lente, et pour peu que je veuille me rendre dans la métropole lilloise, il m’est impossible de le faire autrement qu’en trajet scindé .Il y a peu, on pouvait encore le faire directement. La SNCB rétrograde ne se soucie guère de nous…
La Wallonie dans le monde Sur une mappemonde, on ne la distingue pas. Seule, si le globe est assez gros, aperçoit-on la Belgique pas plus grosse qu’une mouchette. Et pourtant, nous, Wallons, existons et entendons bien le faire savoir. Mais comment ? Par nos ambassades ? Je ne le crois pas, ces dernières étant trop axées sur la représentation d’un petit pays uni, accueillant aux investisseurs et aux touristes. Je crains que l’on ne passe largement sous silence cette Wallonie vu le peu de Wallons que l’on rencontre dans la carrière diplomatique. Quand je pense qu’un Wallon a pu un jour proposer de rassembler sous un même toit, les représentations des trois pays du Benelux.… c’est à ne rien y comprendre… D’ailleurs, l’U.E. existant, à quoi peut donc encore servir ce Benelux ? Combien de diplomates emploie-t-il ? N’y a –t-il pas un piste d’économie à rechercher dans sa suppression ?
Anniversaire les personnalités wallonnes vivant à l’étranger sont finalement nos meilleurs ambassadeurs ! L’on fête cette année les 200 ans de la naissance de l’une d’elles. Adolphe SAX est né à Dinant le 6 novembre 1814 dans une famille implantée de longue date dans la cité (1680). Son papa était menuisier, ébéniste et musicien à ses heures. Il jouait du serpent, instrument à vent que l’on ne trouve plus dans aucun commerce ni orchestre…Par plaisir, il en confectionna un. Cet exercice réussi, il troqua ses outils de menuisier contre ceux de facteur d’instruments musicaux. Il finira par en produire toute une gamme : instruments à archets, à vent et même pianos. Pour se faite, il dut s’installer à Bruxelles. Adolphe avait alors 6 ans. Ses dix frères et sœurs y naîtront. Très inventif, il déposera une douzaine de brevets, et atteindra la notoriété au point de devenir le principal fournisseur des musiques militaires du pays. C’est alors qu’il décide de s’installer à Paris. Son fils Adolphe reprendra alors l’affaire, et avec la même inventivité que son père, il apportera bon nombre de perfectionnements, inventant de nouveaux modèles dont un fameux à la sonorité si particulière qu’elle intéressera d’emblée les musiques régimentaires et quelques notables musiciens, parmi lesquels un célèbre compositeur dauphinois : Hector Berlioz. Rapidement, il fit le bonheur de ses contemporains : Georges Bizet, Jules Massenet, Maurice Ravel et donc Berlioz, avant de conquérir le cœur des jazzmen : citons juste parmi les meilleurs Charlie Parker et John Coltrane. Il ya aurait bien davantage à dire sur Adolphe Sax. Pour en savoir plus, je vous recommande le livre de Malou Haine « Adolphe Sax, sa vie, son œuvre, ses instruments de musique », aux éditions de l’ULB. C’est ma principale source.
Rappelons que le MIM (Musée des Instruments de Musique de Bruxelles, au Coudenberg) organise jusqu’au 11 janvier 2015 une expo consacrée à Sax. A cette occasion sort un ouvrage de 25 pages illustrées intitulé « SAX200 », disponible au prix de 25€.

Focus sur le nouveau logo des produits wallons…


Cela fait déjà un certain temps que l’information belgicaine nous annonce l’adoption d’un nouveau logo devant faire reconnaître tout produit d’origine wallonne. Mais y en a-t-il jamais eu un, sinon de se repérer sur l’emblème du Coq Wallon qui représente notre identité nationale depuis plus d’un siècle, du moins pour tout wallon conscient de l’être ?

En fait, a-t-il jamais existé un graphique spécifique pour identifier un produit vraiment fabriqué ou construit par une firme ou un artisan wallon, et cela en rappel à notre emblème ? Le gouvernement wallon a donc fait le choix d’adopter une série de points disposés en W. Cet assemblage de points ne saurait donner l’image d’un produit d’origine wallonne, même pas d’un produit quelconque sur le marché. Il s’apparente plus à la disposition d’un élément de jeu de société dont les points marqueraient un arrêt dans la progression d’un gain.

Peut-on vraiment reconnaître ce logo comme une incarnation de la qualité wallonne ? La mention « wallonia.be » n’ajoute rien de concret puisqu’elle ne se réfère pas à la langue française déjà largement bafouée commercialement. Quant à créer une image pour faire oublier un passé économique wallon peu reluisant, c’est vouloir délibérément minimiser l’existence du savoir-faire wallon et, accessoirement, se soumettre aux manœuvres politiques d’un fédéralisme qui fonctionne de façon à être plus favorable à l’impérialisme flamand.

Un tel logo semble avoir été conçu intentionnellement pour dénigrer le savoir-faire de cette région jadis très florissant. Tout wallon fier de l’être ne peut que le rejeter, sachant que toutes les lettres de l’alphabet peuvent se représenter par des points qui ne signifient rien. Le pire dans le choix de ce soi-disant logo et de son slogan « wallonia.be » est que cette idée provient d’un auteur flamand, avec lequel on a négocié des droits d’auteur pour un montant de 537.000 Euros, ce qui revient à plus de 100.000 Euros par point noir. C’est une affaire à la fois scandaleuse et honteuse sur fond de belgicanisme, alors que cette dépense aurait pu servir à bien autre chose.

La conception d’un nouveau logo (un vrai !) reste à venir...

Y. GEOBERT

samedi 12 avril 2014

PERSEVERARE DIABOLICUM !


C’est vrai, jamais on n’a entendu Bovesse maudire sur la Belgique ni la Monarchie, bien qu’on l’ait à de nombreuses reprises entendu saluer la France et vanter la République, la IIIème, celle qu’il connaissait. Les militants wallons que nous sommes ont pourtant dû ravaler leur fierté wallonne lorsque la musique de la police namuroise a une première fois interprété la « Brabançonne », suite au dépôt des fleurs (cfr infra). Nous nous sommes dit que Bovesse avait fondé les « Chasseurs ardennais » dont ont connaît l’âpreté au combat sur la Lys en mai 1940. La possibilité du rembarquement de Dunkerque leur probablement dû en grande partie à leur opiniâtreté… Nous avons pris en compte son rang de Gouverneur et de Ministre. Tant que la Belgique existe… Soit ! Mais que les élèves de l’Ecole portant son nom, rameutés sur place un dimanche matin ensoleillé (pauvres gosses, l’un des seuls de cet hiver pluvieux !) pour faire la claque à des vieux belgicains camoussés en interprétant a capella une seconde « Brabançonne » chantée, aux couplets aussi désuets que ridicules, nous n’en pouvions plus ! Nos étendards au Coq rouge ont quitté leur inclinaison respectueuse pour rester pliés contre la hampe ! Par contre, lors du « Tchant des Walons », nos drapeaux ont fièrement flotté ! Tant pis pour les grincheux, le geste n’est pas passé inaperçu…
Quant aux fleurs, une seule gerbe était prévue, celle officielle. Qu’à cela ne tienne, on a patiemment attendu la fin de la cérémonie pour, nous aussi, nous incliner devant la stèle et y déposer nos fleurs, accompagnés par le Rassemblement Wallon, dans une belle synthèse du Mouvement Wallon comme Bovesse l’aurait sûrement souhaité lui-même… Oh ! Peut-être aurait-il critiqué l’une ou l’autre de nos positions, mais nous l’aurions assurément trouvé à nos côtés lors de la Question Royale, lors de la Crise fouronnaise ou lors de la Fixation des limites linguistiques, voici 50 ans… Il n’empêche, moins d’une heure après, toutes les fleurs étaient évacuées du Monument,« vers sa tombe » nous a-t-on promis … . 


L. VANDAMME, porte-parole de Wallonie Libre