mardi 30 juin 2015


75ème anniversaire de Wallonie Libre : ALLOCUTION



Monsieur Robert COLLIGNON, ancien Ministre-Président de la région wallonne

samedi 13 juin 2015

PELERINAGE ANNUEL A L’AIGLE BLESSE



75ème anniversaire de Wallonie Libre : INVITATION



DIMANCHE 28 JUIN 2015
FACE A L'AIGLE BLESSE PLANCENOIT (N5)



PÈLERINAGE WALLON
AUX RÉSISTANTS FONDATEURS DE LA WALLONIE LIBRE
IL Y A 75 ANS, LE 18 JUIN 1940



LA CÉRÉMONIE, AVEC ALLOCUTIONS ET DÉPÔT DE FLEURS, SERA SUIVI D'UN REPAS LIBRE (35€) AU RESTAURANT-BUFFET DE VALK A NIVELLES A 12h15; CORDIALE INVITATION A TOUS

En lisant ma Gazette… Théophraste


Aéroports En Wallonie, les aéroports se portent plutôt bien.

Liège déjà spécialisé dans le fret accueille depuis peu les touristes d’un grand tour opérateur chinois à la cadence de près d’un millier de visiteurs par semaine.
Un plus serait de les amener à prolonger leur séjour dans la charmante cité ardente.
A Charleroi on pense à augmenter la capacité d’accueil. Sans l’aide de la ministre qui dit n’en avoir pas les moyens !
Cette bonne santé ne plait pas à tout le monde. Notre petite compagnie nationale  Brussels Airlines intervient dans le débat qui oppose Charleroi à la Commission européenne. Celle-ci reconnaît que les aides de la région wallonne lui ont permis un développement sensible mais que l’aéroport doit les répercuter sur les redevances. Donc que celles- ci soient augmentées. Pourquoi Brussels Airlines n’a pas profité de l’aubaine au lieu de poser ce geste inamical ? 

Biodiversité L’Europe a tancé la Belgique. En cause la Wallonie qui n’a pas encore pris les mesures de protection des habitats et des espèces sensibles. Notre région compte 240 sites Natura. Seuls 57 sites sont en ordre. Le retard remonte au 7 décembre 2010. Un mauvais point !

Chemin de fer Nous rappelons avec insistance et continuerons à le faire. Bis repetita placent . 
Arrêté pour des raisons technico-financières le Thalys transitant par la Wallonie a été interrompu sans que l’on ait précisé une date pour sa remise en service. Nous attendons des éclaircissements.
Le chantier de la gare Calatrava à Mons est à l’arrêt. A ce train elle ne sera pas construite avant 2017. C’est le point de vue du ministre. Je crains que ce soit plus tardif. En attendant cette échéance aléatoire, c’est un conteneur de belle taille qui en tient lieu. Il est situé à 300 mètres des quais.
Curieuse organisation.

Distribution A en juger par les fermetures de magasins et ses licenciements de personnel Delhaize n’est pas au mieux de sa forme. Ses pourparlers avec une firme hollandaise du même secteur ne me disent rien qui vaille. Coopération, participation, fusion ou absorption ? De toute manière le résultat de l’opération sera bénéluxien. Au plan culinaire on risque d’y perdre en goût et en qualité. Je préférerai toujours le Herve et le Camembert à l’Edam ou au Gouda. Même s’il devait coûter quelques liards de plus.Delhaize sera-t-il remplacé par « Ahold » ? C’est la grande question du jour. 

Francophonie Le ministre-président du gouvernement flamand demande que la Belgique quitte l’OIF (Organisation internationale de la Francophonie). Il estime qu’il n’appartient pas à un pays fédéral d’adhérer à une organisation internationale dont la raison d’être relève de la compétence d’une autorité fédérée. Les réponses du premier ministre et ministre-président de la région wallonne furent cinglantes.  
Charles Michel a déclaré qu’il n’avait nullement l’intention de quitter l’OIF mais tout au contraire de renforcer notre action au sein de cette organisation.Joëlle Milquet en visite au Québec a témoigné de la même fermeté.
Pour sa part, Rudy Demotte a insisté sur le fait que l ‘organisation défendait le plurilinguisme, la diversité culturelle, la paix et la démocratie et que bien sûr, elle assumait aussi la défense de la langue française, l’une de nos trois langues nationales. Il est logique que notre pays en fasse partie comme, d’ailleurs le Canada un pays bilingue à majorité anglaise. Un beau front commun wallon qui fait plaisir à entendre.

Langues et langages Il se dit dans ma Gazette que nos patois pourraient ne plus être parlés d’ici une vingtaine d ‘années. La Wallonie sans son Wallon, son Picard, son Gaumais (Lorrain) ou son Champenois serait-elle encore elle-même ? Oui, sans doute Mais avec un petit goût de moins. Est-ce pour cette raison que les francophones de chez nous affectionnent les belgicismes combattus jadis par les Joseph Hanse, Albert Doppagne (mon regretté professeur d’Humanité) et bien d’autres. Doit-on fermer la chasse ? Non, sûrement pas. Ne serait-ce que pour savoir quand on commet la faute. De plus en plus admises dans le Robert ou le Larousse. La langue française peut être plurielle mais garder son unité pour rester claire, précise et planétaire.. Pourquoi ne pas éditer un gros dico des termes et expressions propres à nos langages avec tous les mots spécifiques des langages des cinq continents ?
Quant aux patois en perdition, pourquoi ne pas demander leur inscription sur la liste de l’Unesco ? Pourquoi la RTBF, qui met à l’honneur l’excellente et désopilante pièce bruxelloise « Bossemans et Coppenolle » ne ferait-elle pas de même avec les meilleures pièces de notre répertoire patoisant ? C’est en les écoutant à la radio que j’ai appris le wallon, sinon à le parler du moins à le comprendre. Ce fut avec plaisir.
MONS 2015 Parmi les musées inaugurés à l’occasion de l’année culturelle le « Silex’s »  a été construit à Spiennes au sud-est de la ville entre les routes de Beaumont et de Maubeuge. 
Il s’agit d’une grande rotonde perchée au sommet du plateau du Petit-Spiennes sur les lieux d’extraction du silex qui, à l’époque néolithique servait à la fabrication d’un outillage très varié. Le site comprend des milliers de puits d’où étaient extraits les rognons de silex pour la taille en surface. Ces puits étaient d’un diamètre de 1 à 1,5m et d’une profondeur qui pouvait atteindre 15m.  Ils étaient distants les uns de autres de quelques mètres Ce site compte parmi les plus importants d’Europe. Un de ces puits est visitable. Vu l’affluence il faut s’inscrire à l’avance. 

Patrimoine La ville de Tournai, a gardé sur l’Escaut sa porte d’eau, le pont des trous. Cet ouvrage faisait partie de la grande enceinte fortifiée du XIIIe.. En 1948, pour faciliter la navigation ses tours et ses arches furent rehaussées de 2,40 m. Un projet de liaison Seine – Escaut met une nouvelle fois en péril ce symbole cher aux Tournaisiens. Les solutions pour aménager le site sont risibles. Il faut maintenir le pont tel quel. Un  détournement s’impose. Si le canal constitue un profit pour l’économie, cette richesse espérée devrait garantir le maintien de ce patrimoine.
Urbanisme « La Wallonie dispose-t-elle des outils pour réguler son offre commerciale ? » Excellente question posée par Stéphane Hazée (ECOLO) dans ma gazette. La tendance à installer les grandes surfaces et les galeries commerçantes à l’extérieur des villes a pour effet de désertifier leurs centres. L’augmentation des vitrines vides se situerait à 13,5% dans certains cas elle atteindrait 20%. Ce n’est certainement pas la désignation d’animateurs spécialisés qui renverserait la tendance. D’autres mesures plus fondamentales sont nécessaires. Apparemment les responsables ne semblent pas s’en rendre compte. Et pourtant une réflexion s’impose.

Waterloo 1815 Tout le monde le sait. : Napoléon a perdu la bataille. Wellington l’a gagnée: les Anglais le savent. Lequel des deux rapporte le plus aux boutiques de souvenir ? Napoléon ! C’est encore en son honneur que l’on va mettre en évidence la route qu’il emprunta pour livrer sa dernière bataille.

Elle quitte la France à Hestrud et se dirige vers Beaumont, Marbaix-la-Tour, Jamioulx, Marcinelle, Charleroi, Fleurus, Ligny et Genappe et atteindra Waterloo. Le beau temps se pointe. Automobilistes à vos voitures, marcheurs à vos godillots A ces derniers je rappelle que les grognards se tapaient des étapes de 40 km avec 40 kilos sur le dos et des chaussures, sans pied gauche et sans pied droit. A tous bonne route.
Pour marquer le deuxième centenaire de cette « victoire » Cela n’a pas plu à la France ; Cela n’aurait pas plu aux Wallons qui se souviennent des conséquences de 1815 : le rattachement aux Pays-Bas.




vendredi 12 juin 2015

Laurent VANDAMME, porte-parole de Wallonie Libre



2015, année Napoléon en Wallonie ! Il faut dire que le personnage, hors du commun, suscite avant tout la curiosité, que l’on en soit un fan inconditionnel ou un opposant résolu de sa légende. Il est certain que l’Homme ne laisse personne indifférent ! Les festivités du 200ième anniversaire de la « Campagne de Belgique » (Waterloo, Quatre Bras, Ligny, Wavre, Namur et la retraite) donnent la mesure de l’importance de l’évènement. Il se dit que la France, déjà opposée à la sortie d’une pièce commémorative, n’enverra aucun représentant de premier rang pour célébrer ce qui reste pour elle (et pour nous Wallons par ricochet) une terrible et durable défaite, tant militaire que politique. 

Il reste dans l’espace wallon, 200 ans après, un sentiment d’inachevé, d’immense gâchis politique, une punition collective dont certains ont pu tirer avantage : outre l’Angleterre, qui a triomphé, et la Prusse, pour qui ce fut le prélude au Kulturkampf de Bismarck, on ne peut que noter la montée en puissance de l’esprit anti-français, instrumentalisé par le monde paysan flamand, et qui préfigure sa révélation à maturité à la fin du XIXème siècle. 

La séparation administrative que nous connaissons, et qui a connu son apogée lors des deux guerres mondiales, doit beaucoup aux décisions du Congrès de Vienne et au climat que la Flandre a instillé depuis lors dans nos institutions. A l’occasion de l’anniversaire, cette Flandre révèle sa flamme pour les « Grands Pays-Bas » de 1815-1830, dans cette tradition pan-néerlandaise ou thioise, dont bon nombre au Nord se veulent le fer de lance. Elle entraîne dans ce bal une armée belge, puisque voilà quelques années que les Etats Majors des deux pays voisins collaborent au point de songer à ne plus en faire… qu’un seul ! Et ne parlons pas de ce refus par notre armée de favoriser le Français Dassault et son Mirage pour remplacer nos poussiéreux et déclassés F16… américains. 

La sage Wallonie officielle ne fait bien sûr pas de vagues, elle se tait, elle fait profil bas, mais nous, WALLONIE LIBRE, n’hésiterons pas à dénoncer la terrible forfaiture dont nous sommes les victimes. Spitaels disait : « Il ne faut pas tendre le col en victime expiatoire » : nous ne nous avouons pas vaincus ! Mais nous ne laisserons pas non plus nos adversaires gagner de nouveaux Waterloo à nos dépens. Les intérêts vitaux wallons en dépendent ! N’évoquons même pas la présence massive de têtes couronnées aux « festivités » : elle augure bien de l’aspect résolument rétrograde, aux antipodes des valeurs de 1789, que la « Belgique de 2015 » entend leur donner…

EDITORIAL, par J.F.A. DUPONT, président de Wallonie Libre, pour son 75ième anniversaire à l’Aigle blessé


Pour le 200ième anniversaire de la bataille de Waterloo, les nombreux monuments érigés à la mémoire des soldats des différents belligérants ont été remis à neuf. Parmi ceux-ci, un monument français « l’Aigle blessé » construit en 1904 « au dernier combattant de la Grande Armée 18 juin 1815 » où le dernier carré de la Garde impériale aurait succombé.
Raymond Colleye (Bruxelles 1890 – Forest 1963), fondateur des « Jeunes Gardes Wallonnes » fut l’organisateur des pèlerinages à Waterloo (1928) au monument de « l’Aigle blessé » à Lasne et devant lequel se réunissaient entre les deux guerres (14 – 18 et 40 – 45) plusieurs milliers de manifestants wallons opposés à la politique de neutralité de la Belgique face à la montée en puissance du nazisme hitlérien.
Le 18 juin 1940, quelques militants wallons, sous l’occupation allemande, s’y rendirent et décidèrent ce jour-là de créer « la Wallonie Libre » au côté de « la France Libre » à l’appel du Général De Gaulle.
En ce 75ième anniversaire de Wallonie Libre, le 28 juin prochain, nous serons toujours là au pied de l’Aigle blessé pour réaffirmer notre combat, toujours inachevé, face à l’impérialisme flamingant, relent de cette idéologie revancharde germanique. Celle-ci, aujourd’hui en Belgique, nous impose une gouvernance belgo-flamande dans laquelle la Wallonie est minorisée, comme ce fut le cas dans le régime des Pays-Bas après la défaite de Napoléon à Waterloo, entrainant de ce fait la Révolution de 1830 et la création de la Belgique.
Le 28 juin 2015, au pied de l’Aigle blessé, face à la stèle rappelant les noms et les gestes de nos fondateurs voici 75 ans, notre réaffirmerons une fois encore notre appartenance à la francophonie de laquelle la Flandre veut nous extraire, notre attachement inflexible aux libertés individuelles démocratiques, à l’égalité et la fraternité entre tous ceux épris de paix et de justice.