samedi 27 août 2011

ANCRER WALLONIE ET BRUXELLES DANS LE FAIT REGIONAL


Nous y voilà donc ! Enfin certains commencent à comprendre le piège ! Politiciens, monde de la presse, citoyens, tout le monde semble enfin découvrir la supercherie flamande : la fameuse –ou plutôt fumeuse- COGESTION DE BRUXELLES !

Ainsi donc, le peuple bruxellois, luttant depuis des lustres pour obtenir sa place pleine et entière à la table des actuelles agapes belgicaines, en serait réduit à jouer le rôle d’observateur, confiné à l’extérieur d’une partie où on déciderait tout pour lui, et selon des critères ethniques dignes de l’ex-Yougoslavie.

Il faut savoir que, selon les critères flamands, être Bruxellois, ça n’existe pas ! On est soit Flamand de Bruxelles, soit Francophone de Bruxelles (les autres ???). Il faut choisir son camp ! Il en allait de même à Sarajevo il y a quelques années. A Berlin, en 1933, on devait aussi être « VOLKSDEUTCH » pour avoir droit à quoi que ce soit, ou on était « aussländer », étranger à la communauté ! Voilà la conception flamande de la citoyenneté, NI PLUS NI MOINS ! Toute la vie était conditionnée par ce funeste dualisme. Impossible de choisir : les gènes décident pour vous !

Accepter les plans flamands sur Bruxelles, accepter la scission sur une base communautaire, c’est adhérer à une vision ETHNIQUE étroite, je dirais même raciale, des choses. Nous Wallons, refusons catégoriquement ce positionnement, DEFINITIVEMENT. ET REVENDIQUONS BIEN HAUT LA TERRITORIALITE DES DROITS, sur une base régionale.

On sait ce que cette exigence provoquera chez nos détracteurs : LA RUPTURE ! Risque à prendre, nous assumons. Au point où nous en sommes de toute façon…

Osons rompre ce petit ronron lénifiant et affirmons nos thèses au grand jour ! Non, nous n’adhérons pas à la pensée unique, non nous n’adhérons pas à une vision ethnique de la séparation. NON, NOTRE SEPARATISME N’EST PAS COMMUNAUTAIRE, IL EST REGIONAL, et nous n’avons aucune propension à gérer, contrôler ou régenter Bruxelles ! On nous taxera d’isolationnistes, de repli-sur-soi wallon, de provincialisme, QU’IMPORTE ! Il en va d’une logique qui va bien plus loin que la simple adhésion à une culture, il en va du destin particulier de deux peuples, wallons et bruxellois, amis, voisins, solidaires, dont le destin n’est pas d’être inexorablement liés l’un à l’autre comme s’il fallait lutter contre un péril commun appelé Flandre. Comment pourrions-nous être aussi réducteurs et mesquins?

Il faut que le monde entier prenne conscience que Bruxelles est en passe de se voir ethnicisée selon des critères raciaux. L’expérience vécue par les Bosniens et les Kosovars a dès lors tout lieu de se reproduire ! On se battra dans Bruxelles si le plan de M. PEETERS et consorts passe ! Deux systèmes d’allocations, deux systèmes fiscaux, deux administrations concurrentes, deux mondes opposés, et des citoyens tiraillés entre les deux, placés dans l’un ou l’autre système selon la langue qu’ils utilisent : QUEL CAUCHEMARD ! Le Ghetto n’est plus loin…

PAS DE DIFFERENCIATION DES HABITANTS D’UNE REGION EN FONCTION DE LEURS ORIGINES, LINGUISTIQUE OU AUTRE ! ET PLUS D’ENTORSE AU PRINCIPE UN HOMME = UNE VOIX ! Pourquoi accepter 17 élus flamands qui siègent et participent à des commissions rémunérées au Parlement Bruxellois, alors que la stricte proportionnalité ne leur en octroierait que 6 ou 7 ? Pourquoi privilégier le bilinguisme, alors que le néerlandais n’arrive en réalité qu’en 7ème ou 8ème place, devancé par l’Allemand, l’Espagnol, l’Anglais, l’Arabe et le Turc ? Pourquoi accepter qu’un échevin flamand siège dans l’exécutif de la plupart des 19 communes, hors de tout principe démocratique élémentaire ?

Une cour constitutionnelle existe : elle doit trancher de façon impartiale, incontestable et définitive ! Pour en finir avec ce bricolage institutionnel instable et nuisible !

L’article 137 de la Constitution belge ne dit nullement que les communautés ont vocation à cogérer Bruxelles. L’article 138 nous autorise même à les supprimer, pour autant que les assemblées régionales marquent leur accord et qu’elles héritent des compétences ainsi libérées. Ce principe vaut aussi pour Bruxelles ! Pour nous Wallons, rien de plus simple : DONNONS LE SIGNAL : votons ce décret de suppression à Namur, puis à la C.F. à Bruxelles, et coupons l’herbe sous le pied de la Communauté flamande ! Voilà qui ne pourra que donner des ailes –et des arguments- à Bruxelles !

Les Bruxellois vivent sur une poudrière institutionnelle. Il est moins une qu’elle n’explose ! Notre vigilance, notre détermination , notre volonté de modeler -et de simplifier- notre paysage institutionnel selon des valeurs qui nous conviennent mieux, sont mis à l’épreuve .

L’absence de conscience de nous-même, l’indécision, le manque de connaissance de notre Histoire, de volonté, de vision d’avenir, le conservatisme et la peur du changement, tout cela nous menace, nous Wallons, mais aussi et surtout Bruxelles, et permet à une Flandre sûre d’elle à l’extrême d’avancer ses pions et de marquer des points. Ainsi, malgré nos avertissements, malgré le fait qu’ils ne se savaient pas prêts pour l’affrontement, qu’ils n’avaient pas de feuille de route ni de cahier de revendications, nos élus ont accepté de s’asseoir à la table dressée par la Flandre, obéissant à sa logique communautaire dualiste, comme de bons petits êtres serviles. Ils commencent à peine à se rendre compte du piège dans lequel ils ont accepté de jouer, sans savoir au juste jusqu’où ils pouvaient aller, et pire, sans aucune exigence préalable… Mission suicide ? Probablement…

Bruxelles ne peut plus se payer le luxe d’attendre ! Créée par l’insistance des Wallons –au prix oh ! combien douloureux et symbolique du sacrifice des Fourons, si cher payé avec le recul du temps- la Région Bruxelloise est volontairement maintenue dans un état d’infériorité par une Flandre méprisante, annexionniste et revancharde ! Il est temps d’exiger comme préalable à toute discussion que son statut évolue vers une stricte égalité avec celui de la Wallonie. On n’aurait dû commencer par là. Nous n’en serions pas là !

Mais pareille initiative ne doit pas venir des Wallons ! C’est aux Bruxellois, et à eux SEULS, de prendre les choses en mains, et de décider ce qui est le plus opportun pour leur avenir.

En résumé, ma solution pour Bruxelles consiste en 10 grands principes :

1. BRUXELLES DOIT APPARTENIR AUX BRUXELLOIS ET A EUX SEULS !

2. BRUXELLES DOIT CONSTITUER UN TOUT INSEPARABLE ;

3. RESPECTER LA TERRITORIALITE DES DROITS DES CITOYENS A BRUXELLES EN LIEU ET PLACE DE DROITS ETHNIQUES.

4. SUPPRIMER LE BILINGUISME ET LA BIPOLARISATION ETHNIQUE A BRUXELLES ;

5. FIXER UNE BONNE FOIS POUR TOUTES LES LIMITES DE BRUXELLES EN CONSULTANT LES POPULATIONS DESIREUSES DE VOIR LEURS DROITS A NE PAS ETRE INCLUS DANS L’ETAT FLAMAND RESPECTES ;

6. ABOLIR LES ORGANES DES COMMUNAUTES A BRUXELLES ;

7. DONNER A LA FEDERATION WALLONIE-BRUXELLES UNE EXISTENCE PAR LES ACCORDS DE PARTENARIAT QUI SERONT SIGNES ;

8. DONNER A BRUXELLES LES DROITS SIMILAIRES A CEUX QUE POSSEDE LA WALLONIE ;

9. RENONCER A TOUTE EXTENSION FUTURE DE BRUXELLES, AU DETRIMENT DE LA FLANDRE COMME DE LA WALLONIE ;

10. ETENDRE LES DROITS BRUXELLOIS A TOUS SES HABITANTS ACTUELS.

Il est temps pour nous de voir cette nouvelle donne aboutir. Bruxelles doit être LIBRE, EUROPEENNE et MONDIALE, certes FRANCOPHONES mais aussi multiculturelle, à l’aise dans ses limites, apte à traiter d’égal à égal avec la Wallonie comme la Flandre et le Monde.

Bruxellois, ton destin se décide maintenant : SAISIS TA CHANCE, VITE !

L. VANDAMME