Pour le 200ième anniversaire de la bataille de Waterloo, les nombreux monuments érigés à la mémoire des soldats des différents belligérants ont été remis à neuf. Parmi ceux-ci, un monument français « l’Aigle blessé » construit en 1904 « au dernier combattant de la Grande Armée 18 juin 1815 » où le dernier carré de la Garde impériale aurait succombé.
Raymond Colleye (Bruxelles 1890 – Forest 1963), fondateur des « Jeunes Gardes Wallonnes » fut l’organisateur des pèlerinages à Waterloo (1928) au monument de « l’Aigle blessé » à Lasne et devant lequel se réunissaient entre les deux guerres (14 – 18 et 40 – 45) plusieurs milliers de manifestants wallons opposés à la politique de neutralité de la Belgique face à la montée en puissance du nazisme hitlérien.
Le 18 juin 1940, quelques militants wallons, sous l’occupation allemande, s’y rendirent et décidèrent ce jour-là de créer « la Wallonie Libre » au côté de « la France Libre » à l’appel du Général De Gaulle.
En ce 75ième anniversaire de Wallonie Libre, le 28 juin prochain, nous serons toujours là au pied de l’Aigle blessé pour réaffirmer notre combat, toujours inachevé, face à l’impérialisme flamingant, relent de cette idéologie revancharde germanique. Celle-ci, aujourd’hui en Belgique, nous impose une gouvernance belgo-flamande dans laquelle la Wallonie est minorisée, comme ce fut le cas dans le régime des Pays-Bas après la défaite de Napoléon à Waterloo, entrainant de ce fait la Révolution de 1830 et la création de la Belgique.
Le 28 juin 2015, au pied de l’Aigle blessé, face à la stèle rappelant les noms et les gestes de nos fondateurs voici 75 ans, notre réaffirmerons une fois encore notre appartenance à la francophonie de laquelle la Flandre veut nous extraire, notre attachement inflexible aux libertés individuelles démocratiques, à l’égalité et la fraternité entre tous ceux épris de paix et de justice.
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