jeudi 19 juin 2014

En lisant ma gazette… Théophraste


Flamandisation La pacification n’arrête pas le grignotage… Les 31 librairies CLUB de Wallonie viennent d’être reprises par le Standaard Boekhandel et un éditeur hollandais, Zuidnederlandse Uitgeverij. Sans doute s’agit-il d’une opération purement commerciale. N’empêche elle est emblématique. En s’étendant au marché francophone, l’on peut faire passer bien des messages… Vente de livres choisis en conséquence. Et surtout briser une influence française et wallonne évidente en ce secteur. A Bruxelles, le ministre libéral flamand Vanengel voudrait créer une école normale bilingue qui fournirait des professeurs bilingues destinés aux petits francophones qui étudient en section flamande. C’est gentil tout plein ! J’imagine déjà le conditionnement des petits francophones…
Francophonie Enfin, mieux vaut tard que jamais. Une manifestation internationale de la Francophonie en Wallonie ! Du 20 au 23 juillet 2015, se tiendra à Liège le « Forum mondial de la Langue française ». Philippe Suinen qui, à cette époque, aura achevé son mandat à la tête de l’AWEX, sera le commissaire général de la manifestation. Déjà curieux de voir le logo du forum…
Le rail Le peu que j’ai pu lire au sujet du nouveau du nouveau plan de douze ans de la SNCB ne me dit rien qui vaille. Apparemment, la Wallonie n’est pas gâtée, et particulièrement la Dorsale Wallonne, qui se retrouve aujourd’hui moins bien dotée qu’elle ne l’était lorsque le Conseil économique wallon émit son avis critique. Existe-t-il encore seulement ? En tant qu’usager assez régulier de cette ligne, je puis vous assurer que le trajet s’effectue en tortillard dans des wagons souvent vétustes. La liaison Mons-Liège est désespérément lente, et pour peu que je veuille me rendre dans la métropole lilloise, il m’est impossible de le faire autrement qu’en trajet scindé .Il y a peu, on pouvait encore le faire directement. La SNCB rétrograde ne se soucie guère de nous…
La Wallonie dans le monde Sur une mappemonde, on ne la distingue pas. Seule, si le globe est assez gros, aperçoit-on la Belgique pas plus grosse qu’une mouchette. Et pourtant, nous, Wallons, existons et entendons bien le faire savoir. Mais comment ? Par nos ambassades ? Je ne le crois pas, ces dernières étant trop axées sur la représentation d’un petit pays uni, accueillant aux investisseurs et aux touristes. Je crains que l’on ne passe largement sous silence cette Wallonie vu le peu de Wallons que l’on rencontre dans la carrière diplomatique. Quand je pense qu’un Wallon a pu un jour proposer de rassembler sous un même toit, les représentations des trois pays du Benelux.… c’est à ne rien y comprendre… D’ailleurs, l’U.E. existant, à quoi peut donc encore servir ce Benelux ? Combien de diplomates emploie-t-il ? N’y a –t-il pas un piste d’économie à rechercher dans sa suppression ?
Anniversaire les personnalités wallonnes vivant à l’étranger sont finalement nos meilleurs ambassadeurs ! L’on fête cette année les 200 ans de la naissance de l’une d’elles. Adolphe SAX est né à Dinant le 6 novembre 1814 dans une famille implantée de longue date dans la cité (1680). Son papa était menuisier, ébéniste et musicien à ses heures. Il jouait du serpent, instrument à vent que l’on ne trouve plus dans aucun commerce ni orchestre…Par plaisir, il en confectionna un. Cet exercice réussi, il troqua ses outils de menuisier contre ceux de facteur d’instruments musicaux. Il finira par en produire toute une gamme : instruments à archets, à vent et même pianos. Pour se faite, il dut s’installer à Bruxelles. Adolphe avait alors 6 ans. Ses dix frères et sœurs y naîtront. Très inventif, il déposera une douzaine de brevets, et atteindra la notoriété au point de devenir le principal fournisseur des musiques militaires du pays. C’est alors qu’il décide de s’installer à Paris. Son fils Adolphe reprendra alors l’affaire, et avec la même inventivité que son père, il apportera bon nombre de perfectionnements, inventant de nouveaux modèles dont un fameux à la sonorité si particulière qu’elle intéressera d’emblée les musiques régimentaires et quelques notables musiciens, parmi lesquels un célèbre compositeur dauphinois : Hector Berlioz. Rapidement, il fit le bonheur de ses contemporains : Georges Bizet, Jules Massenet, Maurice Ravel et donc Berlioz, avant de conquérir le cœur des jazzmen : citons juste parmi les meilleurs Charlie Parker et John Coltrane. Il ya aurait bien davantage à dire sur Adolphe Sax. Pour en savoir plus, je vous recommande le livre de Malou Haine « Adolphe Sax, sa vie, son œuvre, ses instruments de musique », aux éditions de l’ULB. C’est ma principale source.
Rappelons que le MIM (Musée des Instruments de Musique de Bruxelles, au Coudenberg) organise jusqu’au 11 janvier 2015 une expo consacrée à Sax. A cette occasion sort un ouvrage de 25 pages illustrées intitulé « SAX200 », disponible au prix de 25€.

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