Flamandisation
La pacification n’arrête pas le grignotage… Les 31 librairies
CLUB de Wallonie viennent d’être reprises par le Standaard
Boekhandel et un éditeur hollandais, Zuidnederlandse Uitgeverij.
Sans doute s’agit-il d’une opération purement commerciale.
N’empêche elle est emblématique. En s’étendant au marché
francophone, l’on peut faire passer bien des messages… Vente de
livres choisis en conséquence. Et surtout briser une influence
française et wallonne évidente en ce secteur. A Bruxelles, le
ministre libéral flamand Vanengel voudrait créer une école normale
bilingue qui fournirait des professeurs bilingues destinés aux
petits francophones qui étudient en section flamande. C’est gentil
tout plein ! J’imagine déjà le conditionnement des petits
francophones…
Francophonie
Enfin, mieux vaut tard que jamais. Une manifestation internationale
de la Francophonie en Wallonie ! Du 20 au 23 juillet 2015, se
tiendra à Liège le « Forum mondial de la Langue française ».
Philippe Suinen qui, à cette époque, aura achevé son mandat à la
tête de l’AWEX, sera le commissaire général de la manifestation.
Déjà curieux de voir le logo du forum…
Le
rail
Le peu que j’ai pu lire au sujet du nouveau du nouveau plan de
douze ans de la SNCB ne me dit rien qui vaille. Apparemment, la
Wallonie n’est pas gâtée, et particulièrement la Dorsale
Wallonne, qui se retrouve aujourd’hui moins bien dotée qu’elle
ne l’était lorsque le Conseil économique wallon émit son avis
critique. Existe-t-il encore seulement ? En tant qu’usager
assez régulier de cette ligne, je puis vous assurer que le trajet
s’effectue en tortillard dans des wagons souvent vétustes. La
liaison Mons-Liège est désespérément lente, et pour peu que je
veuille me rendre dans la métropole lilloise, il m’est impossible
de le faire autrement qu’en trajet scindé .Il y a peu, on pouvait
encore le faire directement. La SNCB rétrograde ne se soucie guère
de nous…
La
Wallonie dans le monde
Sur une mappemonde, on ne la distingue pas. Seule, si le globe est
assez gros, aperçoit-on la Belgique pas plus grosse qu’une
mouchette. Et pourtant, nous, Wallons, existons et entendons bien le
faire savoir. Mais comment ? Par nos ambassades ? Je ne le
crois pas, ces dernières étant trop axées sur la représentation
d’un petit pays uni, accueillant aux investisseurs et aux
touristes. Je crains que l’on ne passe largement sous silence cette
Wallonie vu le peu de Wallons que l’on rencontre dans la carrière
diplomatique. Quand je pense qu’un Wallon a pu un jour proposer de
rassembler sous un même toit, les représentations des trois pays du
Benelux.… c’est à ne rien y comprendre… D’ailleurs, l’U.E.
existant, à quoi peut donc encore servir ce Benelux ? Combien
de diplomates emploie-t-il ? N’y a –t-il pas un piste
d’économie à rechercher dans sa suppression ?
Anniversaire
les
personnalités wallonnes vivant à l’étranger sont finalement nos
meilleurs ambassadeurs ! L’on fête cette année les 200 ans
de la naissance de l’une d’elles. Adolphe SAX est né à Dinant
le 6 novembre 1814 dans une famille implantée de longue date dans la
cité (1680). Son papa était menuisier, ébéniste et musicien à
ses heures. Il jouait du serpent, instrument à vent que l’on ne
trouve plus dans aucun commerce ni orchestre…Par plaisir, il en
confectionna un. Cet exercice réussi, il troqua ses outils de
menuisier contre ceux de facteur d’instruments musicaux. Il finira
par en produire toute une gamme : instruments à archets, à
vent et même pianos. Pour se faite, il dut s’installer à
Bruxelles. Adolphe avait alors 6 ans. Ses dix frères et sœurs y
naîtront. Très inventif, il déposera une douzaine de brevets, et
atteindra la notoriété au point de devenir le principal fournisseur
des musiques militaires du pays. C’est alors qu’il décide de
s’installer à Paris. Son fils Adolphe reprendra alors l’affaire,
et avec la même inventivité que son père, il apportera bon nombre
de perfectionnements, inventant de nouveaux modèles dont un fameux à
la sonorité si particulière qu’elle intéressera d’emblée les
musiques régimentaires et quelques notables musiciens, parmi
lesquels un célèbre compositeur dauphinois : Hector Berlioz.
Rapidement, il fit le bonheur de ses contemporains : Georges
Bizet, Jules Massenet, Maurice Ravel et donc Berlioz, avant de
conquérir le cœur des jazzmen : citons juste parmi les
meilleurs Charlie Parker et John Coltrane. Il ya aurait bien
davantage à dire sur Adolphe Sax. Pour en savoir plus, je vous
recommande le livre de Malou Haine « Adolphe
Sax, sa vie, son œuvre, ses instruments de musique »,
aux éditions de l’ULB. C’est ma principale source.
Rappelons
que le MIM (Musée des Instruments de Musique de Bruxelles, au
Coudenberg) organise jusqu’au 11 janvier 2015 une expo consacrée à
Sax. A cette occasion sort un ouvrage de 25 pages illustrées
intitulé « SAX200 », disponible au prix de 25€.
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