samedi 25 février 2012


DISCOURS INAUGURAL DU PÈLERINAGE ANNUEL À L’AIGLE BLESSÉ

Jacques Dupont – Plancenoit, le dimanche 19 juin 2011 -


Chers amis,

Je suis très heureux de vous accueillir, comme chaque année, aux environs du 18 juin, ici, au pied du monument de l’Aigle Blessé, afin d’y commémorer la fondation de notre Mouvement.

Ce lieu de mémoire, à plusieurs titres, est l’un des seuls endroits où des Wallons, fiers d’appartenir à un peuple épris de justice et de liberté, ont pu faire acte de résistance et de bravoure en osant s’opposer, voici 71 ans, aux hordes revanchardes et impérialistes d’un autre peuple et de ses supplétifs, vivant très mal leurs complexes germaniques de supériorité.

La Belgique, créée sous la bannière de la neutralité pour, paraît-il, servir de tampon entre Germains et Latins, n’a plus aujourd’hui de raison d’être ni d’utilité. Ce rôle qu’elle a d’ailleurs toujours très mal tenu au début et au milieu du siècle dernier, elle peut désormais l’abandonner.

Pourquoi vouloir, à tout prix, garder cette Belgique disloquée et cliniquement morte ?

Des historiens nostalgiques, écoutant les sirènes d’un « ordre nouveau », croyant en un peuple de seigneurs qui méprise dans la haine ces Wallons qu’ils disent incultes et pourris, prennent avec la complicité des belgicains le pouvoir sur l’ensemble du pays. Vue de l’extérieur, la Belgique est désormais flamande dans tous les domaines vitaux : économie, social, culture. Ce triste constat est démontré par le démantèlement, au profit du Nord, des réseaux de communication, des transports, des services publics et même de l’Armée depuis l’arrivée aux commandes du sinistre ministre CD&V Pieter De Crem.

Dans ce pays, la Wallonie n’est plus bonne qu’à accueillir les réfugies, à se soumettre à la colonisation économique, comme on le voit amèrement avec ces entreprises flamandes qui viennent s’installer chez nous, favorisant l’emploi flamand chez nous, et accusant les ouvriers wallons d’être des chômeurs…

Et pourtant, une récente étude européenne révèle que le Wallon semble plus courageux que le Flamand, bien que le cliché du Flamand travailleur et du Wallon fainéant persiste honteusement, et tend à être répandu, même chez nous !

A Wallonie Libre, nous sommes et restons avec toute la rage nécessaire « d’abord et avant tout Wallons », dignes et fiers de l’être.

Nos pères se sont battus pour cela dans la Résistance contre le Nazisme.

Nous nous opposerons toujours, sans faiblesse, à tous ceux qui, parfois par ignorance, se fourvoient en acceptent l’amnistie pour ceux qui ont misé sur la puissance de la dictature, et ont osé profiter des avantages reçus de l’ennemi. Pardonner leur aide volontaire aux bourreaux nazis, condamnés pour crimes de guerre, est une insulte aux Wallons qui ont défendu loyalement leur terre, qui ont été prisonniers, séparés de leur famille pendant cinq longues et terribles années, qui ont été torturés, voire exécutés dans les camps de la mort après avoir été poursuivis, arrêtés, dénoncés par ces collaborateurs que l’on voudrait aujourd’hui réhabiliter, et même dédommager, considérant par là qu’ils n’ont pas mérité la punition que constitue leur condamnation.

Pour ceux qui sont morts sous la botte hitlérienne, mais aussi pour leur famille, le mal a été fait et reste fait.

En ma qualité de Résistant armé A.S., Président d’un Mouvement de Résistance de la première heure, je ne peux que réaffirmer, avec la plus forte énergie, que « Wallonie Libre » a résisté, résiste et résistera encore et toujours à l’asservissement que veut nous imposer une Flandre qui cultive toujours la haine.

WALLON TOUJOURS ! WALON TOUDI ! VIVE LA WALLONIE LIBRE ET INDEPENDANTE !

N’en déplaise aux belgicains…

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